Santé mentale des pères en période prénatale

Les pères sont peu représentés dans les études portant sur les origines prénatales des maladies et problèmes de santé. Par conséquent, les facteurs paternels prénataux qui augmentent le risque de problèmes de santé mentale chez l’enfant sont méconnus. Un nombre croissant d’études montrent que les enfants de pères qui présentent des symptômes dépressifs, anxieux ou de stress sont à risque plus élevé de développer des problèmes de santé mentale. Ces études considèrent toutefois rarement la santé mentale des pères lors de la grossesse.

À l’aide d’une approche longitudinale débutant durant la grossesse, ce projet vise à mieux comprendre :

• Les trajectoires de santé mentale des pères entre le 1er trimestre de grossesse et 12 mois post-partum
• Le rôle de la santé mentale pré et périnatale du père dans le développement précoce des problèmes intériorisés et extériorisés chez l’enfant
• Au sein d’une cohorte père-mère-enfant suivie de la grossesse à 12 mois, cette étude examinera les associations prospectives entre la santé mentale des pères et celle de leurs enfants tout en considérant l’apport de la santé mentale maternelle.

Afin de concevoir des interventions permettant d’optimiser la santé de l’enfant dès la grossesse, il est crucial de mieux comprendre le rôle de la santé mentale prénatale du père dans la santé mentale de l’enfant. Le projet offrira une contribution majeure dans ce domaine.

Impact

Cette étude permettra d’établir la pertinence d’intervenir dès la grossesse sur la santé mentale des pères pour promouvoir le développement et la santé mentale des enfants à naître. Elle permettra aussi de mieux comprendre les trajectoires de santé mentale des pères pour identifier le moment le plus optimal pour intervenir afin de briser le cycle de transmission intergénérationnelle des problèmes de santé mentale.

Effet de levier

Le suivi longitudinal de la cohorte après l’âge de 12 mois fera l’objet de demandes de financement aux grands organismes subventionnaires. L’analyse des données collectées entre le 1^er trimestre de la grossesse et l’âge d’un an permettra de démontrer le potentiel de suivre cette cohorte d’enfants bien au-delà de l’âge d’un an pour examiner leurs trajectoires de santé mentale et les associations entre celles-ci et la santé mentale du père. Le projet proposé constitue une étape préliminaire cruciale pour faire valoir la pertinence de poursuivre l’examen de la santé mentale paternelle comme déterminant de la santé mentale et du développement de l’enfant.