Attitudes et comportements alimentaires des enfants : comment et pourquoi se développent-ils? - Fondation de la recherche pédiatrique
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Les objectifs principaux de l’étude

L’objectif de ce projet est de mieux comprendre les facteurs liés aux attitudes et comportements alimentaires problématiques (ACAP) et orienter les programmes de promotion des saines habitudes de vie et de prévention des troubles de conduites alimentaires.

Pour se faire, établir le portrait québécois de la proportion d’enfants présentant des ACAP ainsi qu’étudier les facteurs associés au développement d’ACAP.

Il n’existe aucune étude d’envergure avec suffisamment de participants permettant de suivre sur une longue période de temps des enfants afin d’identifier et comprendre les facteurs psychosociaux associés au développement des ACAP.

Les problématiques

  • Ces troubles peuvent se retrouver chez les enfants dès 9 à 12 ans à différentes intensités
  • 30% – 80% des enfants âgés de 7 à 13 ans présentent des ACAP• 50% des enfants du primaire sont préoccupés par leur poids
  • Le désir de perdre du poids apparaît dès l’âge de 9 ans chez les filles
  • Ces attitudes et comportements alimentaires problématiques (ACAP) se retrouvent chez les personnes souffrant d’anorexie mentale ou de boulimie
  • 3% des filles âgées de 15 à 25 ans souffrent de troubles alimentaires
  • 21 % souffrent de troubles chroniques
  • La proportion d’adolescents ayant des ACAP est en augmentation depuis 20 ans
  • Le taux d’hospitalisations causés par ces troubles a crû de 42% entre 2006 et 2013 au Canada, ce qui entraînait un coût sociétal de 54 932$

Les conséquences

  • Humeur dépressive, anxiété, faible estime de soi, difficulté dans les relations avec les pairs
  • Augmentation de la probabilité de présenter des comportements suicidaires et la consommation de drogues (le taux de suicide associé à l’anorexie est le plus élevé des maladies psychiatriques)
  • 5% des personnes anorexiques en décèdent (Coumau, 2017).

L’impact des avancées

  • Les données représentatives de la province (jamais fait à ce jour), qui seront diffusées au sein des ministères du gouvernement québécois et dans les revues scientifiques
  • Des programmes offerts par les équipes de médecins et adaptés avec les résultats de l’étude
  • Orienter les approches préventives pour les troubles de conduites alimentaires
  • L’organisation de colloque/forum avec collaborateurs et étudiants pour partager les résultats
  • Prévenir les troubles de conduite alimentaires est essentiel, considérant les multiples effets de ses problèmes de santé mentale sur le fonctionnement de la personne, de sa famille, mais aussi considérant les coûts sociaux associés à ces problèmes

Mise à jour du projet

Bien que les ACAP peuvent commencer dès l’enfance et avoir des conséquences très négatives tout au long de la vie, il n’ existe pas encore d’étude d’envergure avec suffisamment de participants permettant de suivre des enfants sur une longue période afin d’établir et de comprendre les facteurs psychosociaux associés au développement des ACAP. Ce projet de recherche vise donc à suivre un large échantillon d’enfants pour comprendre ce qui distingue ceux qui présentent ou non des ACAP sur le plan des facteurs psychosociaux. Ce projet se déroule dans les écoles primaires et secondaires de diverses régions du Québec (Estrie, Montréal, Québec, Outaouais, Centre-du-Québec, Saguenay, Gaspésie). Il s’adresse aux enfants de 5e et 6e année du primaire et de 1re secondaire ainsi qu’à leurs parents. L’étude consiste à remplir un questionnaire ou une série de questionnaires ou à participer à des entrevues, selon le groupe d’enfants. Tous les participants complèteront le même protocole lors de la deuxième année du projet.

Impact

À ce jour, 388 enfants et leurs parents ont complété le dépistage de l’étude sur les attitudes et comportements alimentaires problématiques des enfants (ACAP) de la Pre Isabelle Thibault du CHU de Sherbrooke. Ces analyses préliminaires permettent de constater que 13,5 % des enfants de 5e et 6e année présentent des ACAP d’une intensité sévère à modérée.Cette recherche permettra d’orienter des approches préventives pour les troubles des conduites alimentaires, car les ACAP sont des précurseurs de ce type de trouble. Par exemple, offrir des programmes dans les écoles en cohérence avec les résultats (activités sur l’alimentation intuitive). En connaissant les facteurs associés à la problématique, il devient plus facile de prévenir les troubles de conduites alimentaires, considérant les multiples effets de ces problèmes de santé mentale sur le fonctionnement de la personne, de sa famille, mais aussi considérant les coûts sociaux associés à ces problèmes.

Effet de levier

Le financement accordé par la Fondation de la recherche pédiatrique a un effet de levier important, car il permet de passer d’un projet local à un projet provincial. En automne 2022, la collecte de données a été élargie à d’autres régions administratives (Montréal, Montérégie, etc.). Avec la réalité des organismes subventionnaires traditionnels, un tel projet n’aurait pu être envisagé à court terme. Non seulement, le financement de la Fondation de la recherche pédiatrique permettra de réaliser un projet de recherche ambitieux et novateur sur le plan scientifique, il aura des retombées porteuses et directes auprès des milieux de pratique et entraînera des répercussions sur le financement ultérieur de ce projet.

Informations

Chercheuse principale

  • Isabelle Thibault, chercheuse et professeure Centre de recherche CHUS

Collaborateur.trices

  • Centre Hospitalier de l'Université de Sherbrooke: pédiatres Dres Caroline Pesant et Marie-Claude Roy
  • Université de Montréal : professeure Dominique Meilleur (psychologie)
  • Université de Sherbrooke : Anne-Marie Tougas et Catherine Laurier (psychoéducation)
  • Université de Trois-Rivières : Marie-Pierre Gagnon Girouard (psychologie) et IMAJ
  • Université Laval : Catherine Bégin (psychologie)

Centre de recherche

Année

2020-2021

Axe(s) de recherche

  • Neurodéveloppement et santé mentale