Dépistage de l’hyperaldostéronisme primaire, grossesse - Fondation de la recherche pédiatrique
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Dépistage systématique de l’hyperaldostéronisme primaire à la suite d’un trouble hypertensif de la grossesse

À l’échelle mondiale, de 5 à 10 % des grossesses sont compliquées par des troubles hypertensifs de la grossesse (THG), lesquels entraînent des complications maternelles, fœtales et néonatales graves. Chez plusieurs de ces femmes, on découvre une hypertension (HTA) préexistante (<20 semaines de grossesse) ou en postpartum qui persiste pour plus de 3 mois. Il est également démontré que les femmes ayant souffert d’un THG autorésolutif en postpartum sont à risque élevé de développer une HTA chronique et des complications cardiovasculaires par la suite.

Une production excessive d’aldostérone, une hormone sécrétée par la glande surrénale, entraîne au niveau des reins une rétention du sodium et une perte urinaire excessive de potassium. La prévalence de l’hyperaldostéronisme primaire (HAP) chez les hypertendus se situe près de 10 à 20 % chez les hypertendus graves. Parmi ses causes principales, on retrouve les adénomes surrénaliens unilatéraux sécrétant de l’aldostérone de façon autonome ou une hyperplasie bilatérale des surrénales. Plus de 88 % des adénomes sont désormais associés à des mutations génétiques (Namba K, 2018).

Le traitement est principalement chirurgical pour les adénomes ou médical pour l’hyperplasie. L’hyperaldostéronisme primaire est d’autant plus important à diagnostiquer précocement qu’il est associé à une prévalence accrue de complications cardiovasculaires par rapport à l’hypertension essentielle. Un dépistage et un traitement précoces limitant les conséquences sur la santé cardiovasculaire à long terme seraient donc essentiels pour les jeunes mères ayant une HTA chronique. De plus, les issues de grossesse semblent meilleures lorsque l’HAP est diagnostiquée et traitée avant une grossesse. L’objectif principal est de déterminer si la prévalence de l’HAP est suffisante (>5 %) pour recommander son dépistage systématique chez toutes les femmes ayant eu une THG, ou seulement chez certaines d’entre elles. Les objectifs secondaires visent à déterminer les complications maternelles et fœtales entre les femmes avec HAP et celles qui n’en ont pas.

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Chercheur.se principal.e

  • Dre Anne-Marie Côté, Professeure, Faculté de médecine et des sciences de la santé FMSS Département de médecine, Université de Sherbrooke

Collaborateur.trices

  • Centre hospitalier de l'Université de Montréal : Marie-Ève Roy-Lacroix, Matthieu St-Jean et Michèle Mahone

Centre de recherche

  • Centre de recherche du CHU de Sherbrooke

Année

2021-2022

Axe(s) de recherche

  • Périnatal, néonatalogie et obstétrique