Mitiger la polarisation et diminuer la détresse et la violence des jeunes : un projet pilote pour repenser les approches préventives en milieu scolaire - Fondation de la recherche pédiatrique
Faire un don

Informations

LE PROJET

La mondialisation et le virage numérique ont engendré des mutations rapides dans la société, contribuant à une hausse des inégalités sociales et des tensions communautaires et identitaires. La pandémie de COVID-19 a également amplifié les phénomènes de polarisation sociale, augmentant la détresse psychologique, en particulier chez les jeunes. Les institutions éducatives (écoles secondaires, cégeps, universités) ne sont pas épargnées par ce contexte de polarisation sociale, qui s’exprime principalement par des manifestations de misogynie, d’homophobie/transphobie, de xénophobie, de racisme et d’intolérance religieuse.

Selon 380 membres du personnel scolaire sondés par l’équipe Polarisation en 2024-2025, les types de polarisation les plus fréquemment observés parmi les élèves sont: Racisme/ethnicité (76%), genre et orientation sexuelle (72%), glorification de la violence (57%). Les écoles sont soumises à rude épreuve.

Ce projet pilote vise à développer et évaluer des interventions en classe permettant de mitiger les effets de la présente vague de haine et de violence, en améliorant la cohésion sociale au sein de l’école et en favorisant des espaces d’expression et d’engagement qui diminuent la détresse des jeunes et contribuent à leur bien-être.

Le projet se déroulera dans les écoles secondaires de trois régions différentes. Il proposera une formation aux équipes écoles et des séries d’ateliers d’expression créatrice abordant les préoccupations des jeunes en classe. L’évaluation favorisera un devis de recherche en méthodes mixtes de type convergent et longitudinal. Les résultats permettront d’identifier de bonnes pratiques permettant de soutenir les équipes-école et de réduire la violence et la polarisation en milieu scolaire. Les résultats seront mobilisés pour transférer le savoir-faire aux centres de services scolaires, informer les décideurs et enrichir les programmes de formation initiale et continue en éducation, de façon à pérenniser les interventions.

LES OBJECTIFS

En général, le projet vise à évaluer un programme de formation des équipes écoles et d’intervention auprès des jeunes mis en place par l’équipe Scol-Art afin de mitiger la détresse psychologique et les conflits associés à la présente vague de haine et de violence dans les écoles de la province de Québec.

Les objectifs spécifiques sont :

  • Documenter les activités de formation de l’Équipe Scol-Art, visant à équiper les équipes écoles afin qu’elles soient spécifiquement outillées pour adresser la polarisation sociale et les incidents violents associés au sein des écoles;
  • Documenter le développement des interventions classes réalisées auprès de jeunes de secondaire 4 et 5 par l’équipe Scol-Art, en évaluant de façon continue leur implantation en termes d’acceptabilité, de faisabilité et d’impact perçus par les jeunes et l’équipe école;
  • Transférer le savoir-faire développé aux Centres de Services Scolaires impliqués de façon à ce que le milieu scolaire s’approprie les outils développés.

IMPACT POTENTIEL SUR LA SANTÉ DES ENFANTS

Les résultats permettront de former et d’équiper les écoles avec des outils et des pratiques immédiatement disponibles pour prévenir des formes de violence émergentes chez les jeunes, en considérant les inégalités sociales et les polarisations sociales dans une approche de justice sociale.

Informations

Chercheur.se principal.e

  • Dr Cécile Rousseau, Professeure titulaire, Département de psychiatrie de l’Université McGill, et directrice de la Division de pédopsychiatrie de ce département.

Collaborateur.trices

  • Dr Annie Lebrun, CIUSSS-CODIM (Équipe clinique), Équipe RAPS et Institut universitaire SHERPA
  • Dr Diana Miconi, Département de psychopédagogie et d’andragogie, Faculté des sciences de l’éducation, Université de Montréal
  • Dr Geneviève Audet, Département d'éducation et formation spécialisées à l’UQAM
  • Dr Janique Johnson Lafleur, Institut universitaire SHERPA, CIUSSS Centre-Ouest-de-l'Île-de-Montréal (CODIM) et Professeure adjointe, Division de psychiatrie sociale et transculturelle.
  • Dr Marie-Laure Daxhelet, professeure associée en psychologie à l’UQAM

Centre de recherche

  • Centre de recherche Douglas, Université McGill

Année

2025-2026

Axe(s) de recherche

  • Neurodéveloppement et santé mentale