Un souffle d’espoir : Dr Jean Paul Praud, pionnier de la recherche respiratoire néonatale

Le Dr Jean Paul Praud a consacré sa carrière à l’étude de l’un des phénomènes les plus essentiels à la survie des plus jeunes: la respiration. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en physiologie respiratoire néonatale, le Dr Praud a fait des avancées majeures dans la compréhension du contrôle respiratoire chez les nouveau-nés et les nourrissons. Son travail, alliant rigueur scientifique et passion, a non seulement enrichi le domaine médical, mais aussi eu un impact direct sur les plus vulnérables: les nouveau-nés. Ayant passé près de 35 ans comme professeur et clinicien-chercheur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, il a su éclairer des aspects fondamentaux du développement respiratoire, offrant de nouvelles perspectives pour améliorer la santé de nos enfants dès leurs premiers instants de vie.

Outre ses nombreuses distinctions, le Dr Praud a été un collaborateur fidèle de la Fondation de la recherche pédiatrique. Il demeure à ce jour une source d’inspiration, reconnu pour son altruisme et l’excellence de ses initiatives en recherche.

Un parcours unique, marqué par l’innovation

Son premier contact avec la FRP remonte à 1999, lors de la réception du prix de chercheur de l’année de l’organisation, anciennement la Fondation des étoiles.  Le Dr Praud a été, à ce moment-là, le premier à insister pour que le centre de recherche pédiatrique du CHUS soit reconnu par la Fondation. Son acharnement et sa passion, déjà débordants à l’époque, ont été le fruit d’une collaboration fructueuse qui perdure jusqu’à ce jour.

Au fil des années, Jean Paul Praud a continué son engagement auprès de la Fondation sur plusieurs fronts. Impliqué au sein du téléthon des étoiles pendant de nombreuses éditions, le Dr Praud a également été membre du conseil d’administration de la FRP, ainsi que de son conseil scientifique. Dans ce rôle, il a pu réviser des projets de recherche issus des quatre coins du Québec. Il en retient de doux souvenirs, soutenant que « c’est toujours intéressant de voir ce qui est fait dans toute la province, et c’est une excellente façon de créer des collaborations entre les centres de recherche pédiatrique ».

Aux côtés de la Fondation, le Dr Praud a fait preuve d’une grande créativité, en initiant plusieurs événements majeurs qui perdurent et permettent encore à la FRP de soutenir la recherche pédiatrique. Il est notamment à l’origine du Congrès provincial de la recherche mère-enfant, qui célèbre aujourd’hui sa 9^e édition. Le Dr Praud est également fier d’avoir été le cofondateur de l’Encan des vins de Sherbrooke, un événement phare de la FRP qui, à ce jour, a permis d’amasser plus de 1,4 million de dollars, dont les bénéfices ont été remis à la recherche en maladies infantiles.

Unis pour et par la recherche

Une collaboration de près de deux décennies est difficile à étaler sur quelques paragraphes, surtout quand elle est aussi riche et significative que celle entre la Fondation et le Dr Praud. La FRP est très fière d’avoir appuyé le financement de son programme de recherche axé, entre autres, sur les problèmes respiratoires majeurs des prématurés et des petits nourrissons.

Ce programme vise une meilleure compréhension, prévention et traitement des apnées du prématuré, de la mort au berceau, ainsi que du développement des techniques de support respiratoire non-invasives chez les nouveau-nés. Le Dr Praud soutient que le financement fourni par la Fondation « a été déterminant à plusieurs occasions, me permettant en particulier d’avoir des résultats préliminaires pour aller chercher des fonds plus conséquents aux grands organismes subventionnaires de la recherche ». À ses yeux, cette collaboration a également été un atout majeur pour la reconnaissance d’un Centre d’excellence en recherche mère-enfant par le centre de recherche du CHUS et l’université de Sherbrooke.

Se rapprochant des valeurs fondamentales de la Fondation et ayant à cœur la santé des tout petits, le Dr Praud ajoute : « pour moi, être clinicien-chercheur, c’est le meilleur des mondes: on peut faire à la fois une différence en soignant directement les enfants et en tentant de trouver une meilleure prise en charge de ces jeunes et de leur famille dans le laboratoire de recherche. Quelle chance d’avoir ce “pouvoir”? Que rêver de mieux? ».

« Regarder en avant, et garder la passion »

Alors que le Dr Praud réduit considérablement ses activités de clinicien-chercheur et se prépare à la retraite, il lègue aux jeunes médecins et chercheurs un message : rien ne se compare à la passion et le sentiment de reconnaissance d’avoir une profession qui peut faire une réelle différence dans la vie de beaucoup de personnes.